Une journée sous le signe du single track... Dès les premiers mètres en quittant le bivouac, nous progressons tout en jouant comme des gosses sur des monotraces en montagnes russes qui se jouent de collines recouvertes d'herbe jaune, de figuiers de barbarie, d'arbustes et plantes rases. Le contraste entre les pelouses verdoyantes des villas isolées et la sécheresse du reste est étonnant... Nous remontons ensuite  le canyon de San Diegito où des panneaux informatifs signalent que nous entrons au pays des "rattle snakes", les serpents à sonnettes. Les explications sont rassurantes : ces serpents sont très peureux et mordent uniquement si on les coince au fond d'un trou en les harcelant... Il doit faire un 30 degres bien tassé... Nous atteignons le lac de Hodges dont nous suivons les rives par un single track très joueur... Les jardins des maisons donnant sur le lac ressemblent à de véritables jardins japonais. Cactus et plantes grasses y sont reines... Quelques colibris virevoltent de fleur en fleur. Le contournement du lac étant achevé, nous croisons une High way. Contraste saisissant ! Pause dans une station service, lieu de vie incontournable des locaux qui, outre sa fonction primaire qui consiste à faire le plein, a aussi la fonction de bar et d'épicerie locale. Les sodas coulent à flot, tandis que les sucreries et snacks occupent de nombreux présentoirs... Ravitaillement dans le supermarché voisin avt de remettre le cap vers la pampa désertique. Une ombre salvatrice nous tend les bras pour le pique nique. Un rider local s'arrête tchatcher un moment. Ce professeur et missionnaire habite Taïwan et passe deux mois de vacances par an dans le coin. Notre projet fait briller ses yeux de vététiste et voyageur... L'après midi, nous remontons la San Pasquale valley et son cordon de verdure. Profusion d'orangers, de grenadiers, de fraisiers... Un beau single en balcon serpente entre les blocs granitiques arrondis. Nous prenons une claque en rejoignant une route goudronnée que nous remontons sur quelques kilomètres, rasés par de gros 4X4 qui nous ... Une piste salvatrice nous permet de nous échapper vers la Isabella valley, dominant un cordon de verdure oû trônent de superbes chênes noirs. Bivouac au bord du lit d'une rivière asséchée (et mini douche en utilisant l'eau d'une petite marre stagnante ;-) )