Le festival Rogue river continue, mais sur une section beaucoup plus exigeante que la veille. Des montagnes russes très marquées dans lesquelles on laisse des watts... La forêt est toujours aussi enchanteuse, avec des jeux de lumières "claires-obscures" du plus bel effet. Les eaux sont transparentes dans les parties calmes de la rivière. Dans un méandre, un amoncellement de plusieurs dizaines d'énormes troncs d'arbres donne une idée de la puissance que doit parfois avoir cette dernière. Le ventre creux, nous dévorons le pique nique, en nous retenant de manger plus pour garder des réserves pour les deux jours d'autonomie qui nous restent jusqu'à Oakridge. Pour une fois, nous sommes un peu juste... Après un point carto, nous décidons de lâcher le single qui longe la Rogue river. Nous avons notre dose de single (et oui !) et devons prendre un itinéraire plus roulant sur des pistes forestières si nous voulons avoir une chance d'atteindre le Canada d'ici début septembre... À travers d'immenses forêts, nous avançons vers Diamond Lake. En fin d'après-midi, le ciel se charge et l'orage gronde... Incroyable ! Il pleut ! Nous avions presque oublié ce que c'est après presque deux mois sans une goutte d'eau... Chance inouïe : alors qu'il pleut des seaux, une cabane en bois nous tend les bras au bord de la piste. Nous y passons la nuit, au bord du petit West Lake dont l'eau est surprenamment chaude.